Au cœur de l’hiver, de nombreux Québécois lorgnent vers le Sud, se dirigeant vers la Floride et d’autres lieux dont la température est plus clémente. Ce rituel annuel ne constitue pas seulement de longues vacances pour les retraités, c’est un style de vie. Bien que l’objectif de ces voyages est sûrement de relaxer, ils comportent tout de même des implications fiscales. Ci-dessous, vous trouverez des renseignements importants et souvent ignorés des retraités migrateurs.
Il est possible d’avoir trop d’une bonne chose
Au cours des mois d’hiver, le soleil du Sud peut être comme une drogue mais rester trop longtemps peut coûter cher. Par exemple, si vous restez 183 jours ou plus dans une année civile, vous pourriez devoir payer de l’impôt aux États-Unis. C’est également le cas si vous allez aux États-Unis pour une moyenne de 120 jours sur une période de trois années consécutives. Et cela mène à de nombreux frais additionnels; vous devez donc être conscient de la longueur de votre séjour.
Si vous possédez des biens aux États-Unis, attention à l’impôt successoral élevés
Vous allez souvent dans le Sud, donc vous avez décidé d’acheter une propriété. Grâce à l’accessibilité de l’immobilier et à un dollar canadien fort, cette option est devenue très populaire depuis quelques années. Toutefois, si vous achetez une maison, attention à la manière dont vous le faites. Pourquoi? Lorsque les propriétaires fonciers décèdent, ils doivent payer un impôt successoral élevé aux États-Unis, ce qui peut représenter un risque financier sérieux pour leur famille. Pour éviter cela, il est possible d’acheter une propriété par le biais d’une société de personnes ou d’une fiducie. Avant de le faire, cependant, consultez un avocat qui peut vous aider à rédiger, enregistrer et maîtriser la gestion de la fiducie ou de la société de personnes.
Attention aux changements législatifs
L’automne dernier, le Sénat américain a proposé une nouvelle loi appelée JOLT (Jobs Originated through Launching Travel) Act, conçue pour modifier la structure fiscale pour les hivernants, à condition qu’ils soient âgés d’au moins 50 ans, n’aient pas travaillé ou demandé de l’aide, soient encore citoyens canadiens, soient propriétaires d’une résidence aux États-Unis ou ont signé un contrat de location à long terme. Même si JOLT leur permettrait de rester jusqu’à 240 jours, la loi utiliserait la règle des 183 jours. Enfin, la loi ne les exempterait pas de l’impôt canadien et augmenterait encore plus le risque. Pour l’instant, le projet de loi a été rejeté mais il pourrait réapparaître au cours des prochaines années; tenez-vous donc au courant des développements à ce sujet.
N’oubliez pas : si vous avez l’intention de passer l’hiver dans le Sud, même si vous le faites depuis plusieurs années, assurez-vous de savoir précisément comment cette décision affecte votre situation fiscale.
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