Félicitations, vous êtes un employé dévoué le jour et un travailleur autonome
le soir. C’est tout à votre honneur d’être capable d’effectuer ces tâches supplémentaires parce qu’admettons-le, il est extrêmement difficile de concilier les deux. Quelle que soit la raison de vouloir gagner ce revenu d’appoint, n’oubliez pas de mettre les points sur les i et les barres sur les t au moment de faire vos impôts.
Lorsque vous occupez un emploi à temps plein, votre employeur déduit automatiquement de votre salaire l’impôt sur le revenu et les cotisations à l’AE et au RPC. Au début de chaque année, vous recevez un feuillet T4, qui vous indique combien d’argent vous avez gagné durant l’année et combien vous avez payé en cotisations à l’AE et au RPC et en impôt. Tous les renseignements dont vous avez besoin se trouvent sur ce formulaire, ce qui facilite la préparation de votre déclaration.
Mais lorsque vous êtes travailleur autonome ou gagnez un revenu d’un travail indépendant, la préparation des impôts est une autre paire de manches. Vous êtes le seul à savoir combien d’argent vous avez gagné cette année et il vous incombe de déclarer le montant exact au gouvernement.
Comme le gouvernement n’a pas retenu d’impôt sur votre revenu d’appoint, il le fera lorsque vous soumettrez votre déclaration.
L’Agence du revenu du Canada (ARC) fait une distinction entre un travailleur autonome et un employé de l’entreprise. Si vous êtes considéré comme un employé, vous avez moins d’options en matière de déductions fiscales. Le contrat que vous avez signé avec l’entreprise peut aider à déterminer le type d’entente que vous avez conclue. L’ARC utilise également certains critères pour déterminer votre statut : le niveau d’autonomie détenu par le travailleur, qui fournit les outils utilisés pour le travail, le niveau de risque financier assumé par le travailleur, la possibilité de profit du travailleur et la possibilité pour le travailleur de conclure un contrat de sous-traitance ou d’embaucher des assistants.
Si vous gagnez un revenu d’appoint, bravo, mais le montant que vous gagnez a une incidence sur votre impôt à payer.
- Si vous gagnez moins de 30 000 $ en tant qu’entrepreneur indépendant, vous n’avez pas à vous inscrire à la TPS/TVH, bien que vous pourriez vouloir le faire s’il s’avère que vous avez droit à un remboursement d’impôt en raison des crédits de taxe sur les intrants.
- Si vous gagnez plus de 30 000 $, vous n’avez pas le choix de vous inscrire.
Si vous vous inquiétez du montant d’impôt supplémentaire que vous pourriez devoir payer, le gouvernement offre une solution qui pourrait apaiser vos inquiétudes. Peu importe le revenu d’appoint que vous gagnez, vous pouvez maintenant déduire certaines dépenses d’entreprise. Que vous ayez un bureau à la maison ou que vous vous déplaciez pour rencontrer vos clients (en dehors des heures de bureau, évidemment), vous pourrez déclarer une partie des dépenses nécessaires qui vous ont aidé à gagner ce revenu.
Et surtout, assurez-vous que vos déductions et vos montants sont aussi précis que possible. Si vous indiquez avoir utilisé votre véhicule 100 % du temps aux fins de votre travail, l’ARC pourrait faire une enquête.
Conservez tous vos reçus à l’appui.
Gagner un revenu d’appoint est intéressant, mais il y a plus de chances que vous receviez un remboursement moins élevé ou soyez tenu de payer un montant supplémentaire d’impôt. Gardez plus de votre argent durement gagné en cotisant à votre REER et en déclarant des dépenses d’entreprise, des déductions ou une perte en capital pour la vente de titres perdants. Trouvez des façons de diminuer votre impôt à payer tout au long de l’année.
Mais s’il fallait malheureusement qu’aucune de ces solutions ne puisse réduire votre impôt à payer, assurez-vous de prévoir assez d’argent pour la période des impôts.