Vous êtes-vous déjà tenu devant votre armoire à vêtements, décroché quelque chose et l’avez enfilé pour vous rendre compte que ce n’était plus à votre taille?
Eh bien les stratégies fiscales sont comme ça aussi et si vous approchez la retraite, il est temps d’examiner ce que vous avez fait et de tester des stratégies qui conviennent mieux à vos objectifs d’impôt et de retraite.
Elles ne mettent plus uniquement l’accent sur la réduction de votre impôt à payer; elles visent à maximiser vos économies pour la retraite autant que vous le pouvez. Voyez combien de ces stratégies vous pouvez utiliser.
1) Cotisez au maximum à votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER).
Un REER est l’outil le plus puissant pour réduire le montant d’impôt que nous devons payer sur nos revenus. L’argent que nous contribuons à un REER est à l’abri de l’impôt! Et nous pouvons soustraire les cotisations versées à nos REER pendant l’année de notre revenu, ce qui peut représenter des économies d’impôt substantielles!
Mais selon Statistique Canada, seulement 24 % des contribuables admissibles ont cotisé à un REER en 2011 (la dernière année pour laquelle des chiffres de Statistique Canada sont disponibles) et la contribution médiane était seulement 2 830 $, ce qui veut dire que la moitié des contribuables ont cotisé davantage et la moitié ont cotisé moins que ce montant. Cela veut dire qu’il y a beaucoup de droits de cotisation qui sont inutilisés.
Donc une des stratégies importantes pour ceux qui sont presqu’à la retraite est de s’assurer d’utiliser tous leurs droits de cotisation.
2) Songez à retarder la demande de vos déductions au titre des REER.
Une stratégie moins évidente concernant les REER qui peut être très efficace est de ne pas réclamer les déductions fiscales pour vos cotisations au REER pendant plusieurs années avant la retraite. Vous pouvez utiliser ces déductions d’impôt possibles plus tard en reportant vos cotisations au REER.
Il y a deux situations différentes où il peut être favorable d’utiliser cette stratégie.
La première est d’empêcher que votre revenu soit fortement taxé à l’âge de 71 ans et que vous devez commencer à retirer les fonds de votre REER. Cela arrive habituellement quand les contribuables ne retirent pas d’argent de leur REER avant l’âge de 71 ans parce qu’ils n’y étaient pas obligés, grâce à des régimes de rente solides et des placements rentables. Accumuler vos cotisations au REER et les utiliser pour contrebalancer l’augmentation soudaine de vos revenus peut réduire votre fourchette d’imposition de manière importante.
Vous pouvez utiliser cette stratégie selon un autre scénario possible, soit si vous avez presque 65 ans et que vous avez droit aux paiements du Supplément de revenu garanti (SRG). Parce que les déductions au titre du REER réduisent votre revenu net aux fins de l’impôt, demander vos déductions pour REER tout d’un coup à l’âge de 65 ans peut réduire votre revenu suffisamment pour empêcher la récupération de vos prestations de SRG.
3) Souscrivez à un régime de pension agréé collectif (RPAC)
Les régimes de pension agréés collectifs représentent de nouveaux véhicules de placement pour la retraite, mis sur pied pour que les travailleurs qui n’ont pas de régime de pension collectif puissent participer à un régime de pension enregistré. Si votre employeur n’offre pas son propre régime de pension, si vous êtes travailleur autonome et que vous avez accès à un RPAC*, cotiser à ce type de régime peut faire grossir votre bas de laine.
4) Utiliser un REER de conjoint pour continuer à cotiser
Tout le monde sait qu’à l’âge de 71 ans, vous devez convertir votre REER en FERR (fonds enregistré de revenu de retraite) et que vous ne pouvez plus y ajouter d’argent. Mais vous pouvez toutefois continuer à cotiser au REER de votre conjoint(e) aussi longtemps qu’il ou elle n’a pas 71 ans. Et le meilleur est que vous pouvez quand même réclamer des déductions sur vos cotisations.
5) Contribuez le maximum à votre compte d’épargne libre d’impôt (CELI).
Un CELI est une façon commode de mettre de l’argent de côté pour la retraite. Ce qu’il y a de mieux, toutefois, c’est que quand vous y cotisez, l’argent continue généralement à être libre d’impôt—même quand vous le retirez.
D’autre part, l’argent que vous retirez de votre REER est imposable. Comparez les cotisations au REER et au CELI dans Lequel est meilleur? Un CELI ou un REER?
(Et si vous êtes proches de l’âge où vous devez cesser de cotiser au REER, de le convertir en FERR et de commencer à effectuer des retraits (71 ans), veuillez noter qu’il n’y a pas de limite d’âge pour les cotisations au CELI. Vous pouvez y contribuer jusqu’à l’âge de 91 ans, si vous voulez.)
*Veuillez noter qu’au moment d’écrire cet article, les RPAC ne sont pas disponibles dans toutes les provinces.