Si vous songez à acheter ou à louer un véhicule pour votre travail, vous vous demandez peut-être si le jeu en vaut la chandelle. Il existe des frais de véhicule à moteur que vous pouvez déduire sur votre déclaration de revenus si vous satisfaites à certains critères. L’évaluation des coûts et des bénéfices pourrait faciliter la décision de poursuivre l’achat ou la location.

Admissibilité à la déduction des frais d’automobile

Il est possible que l’exigence la plus importante pour pouvoir déduire les frais de véhicule à moteur soit le fait que vous deviez travailler dans un endroit autre que l’entreprise ou les lieux de votre employeur. Par exemple, supposons que vous êtes représentant commercial et que vous devez vous rendre au lieu de tous vos clients en voiture. Votre employeur vous fournit un bureau, mais vous y travaillez rarement. Les coûts liés aux déplacements pour rendre visite à vos clients pourraient constituer des frais de véhicule admissibles. Il est important de noter que les frais engendrés pour faire la simple navette entre votre résidence et votre lieu de travail ne sont pas considérés comme des frais de véhicule à moteur admissibles.

Une autre exigence liée à la déduction des frais de véhicule à moteur est que vous êtes responsable de payer tous les frais liés à votre véhicule et votre employeur ne l’est pas. Certains employeurs remboursent les frais ou accordent des indemnités non imposables. Si cette indemnité compense le coût d’utilisation de votre véhicule, vous ne pouvez pas déduire les dépenses d’emploi liées à ce véhicule. L’Agence du revenu du Canada veut s’assurer que vous ne demandez pas une double déduction pour les frais de véhicule à moteur.

Vous avez besoin d’une lettre de votre employeur confirmant que vous êtes tenu d’utiliser un véhicule. Vous pouvez vous servir du formulaire T2200 (Déclaration des conditions de travail) de l’ARC.

Frais de véhicule à moteur admissibles

Les frais de véhicule à moteur admissibles à la déduction sont les coûts liés à l’utilisation de votre automobile. Il s’agit notamment des réparations, de l’entretien, de l’essence, des droits d’immatriculation et permis, des frais de location (si vous n’avez pas acheté le véhicule), des intérêts sur les prêts pour acheter le véhicule et de la déduction pour amortissement.

Déduction pour amortissement

La déduction pour amortissement est le montant que vous pouvez déduire comme frais de véhicule à moteur admissibles. Essentiellement, tous les ans, elle réduit le coût que vous avez payé pour acheter le véhicule d’un pourcentage raisonnable. Ce pourcentage est établi par l’ARC en fonction du bien. La réduction est une dépense admissible. Vous pouvez inclure les taxes et les frais de livraison et toute autre dépense liée directement à l’achat de l’automobile.

Utilisation de votre automobile à des fins personnelles

Bon nombre de personnes n’utilisent pas leur véhicule que pour le transport lié à l’emploi; elles utilisent aussi le véhicule à des fins personnelles. Si vous vous servez de l’automobile à des fins professionnelles et personnelles, vous devez effectuer le suivi du total du kilométrage parcouru et le pourcentage utilisé à des fins personnelles. Cela calcule le montant de vos frais d’utilisation. Par exemple, si vous avez dépensé 1 000 $ pour utiliser le véhicule et que vous l’avez utilisé 50 pour cent du temps pour le travail, vous pouvez déduire 500 $.

Frais d’intérêts admissibles

L’ARC limite la déduction du montant d’intérêt payé sur un prêt pour acheter un véhicule. Ce montant peut représenter le total des intérêts payés pour l’automobile ou 10 $ (ce montant varie en fonction de l’âge du véhicule) multiplié par le nombre de jours que vous avez utilisé le véhicule pour le travail. Vous déduisez le montant le moins élevé comme partie de vos frais de véhicule à moteur.