En tant qu’investisseur, il faut de l’argent pour faire de l’argent. Gurpreet Chatwal, comptable principal pour Ken Accounting à Brampton, en Ontario, décrit les dépenses d’investissement comme « des frais qui ont été engagés pour gagner un revenu d’investissement. »La bonne nouvelle est que ces dépenses ne sont pas seulement des entrées négatives sur les feuilles de budget; vous pouvez également récupérer une partie de votre argent quand vous utilisez ces dépenses comme déductions fiscales.
Revenus d’investissement
Les revenus d’investissement sont une composante de vos revenus imposables; ils sont ajoutés à vos revenus provenant d’un emploi et d’autres sources, comme une pension. Vous pouvez tirer des revenus d’investissement en provenance de toute une variété de sources, y compris les actions, les obligations et les revenus d’une police d’assurance-vie.
Souvent, vous recevrez un feuillet T5, État des revenus de placements, indiquant vos revenus. Dans certains cas, vous pourriez recevoir un type différent de relevé, comme un feuillet T3, État des revenus de fiducie répartis et attribués. Si vos revenus provenant de vos investissements sont inférieurs à 50 $ (en date de 2013), vous pourriez ne pas recevoir de relevé. Cependant, vous devez quand même déclaré tout revenu d’investissement dans votre déclaration, que vous receviez un relevé ou non.
Dépenses d’investissement permises
Vous pouvez inclure toute une variété de dépenses d’investissement dans votre déclaration. M. Chatwal précise que certaines des dépenses courantes que les particuliers déduisent portent sur les frais d’intérêts sur les fonds empruntés pour gagner un revenu d’investissement (et) les frais de courtage pour gérer les investissements.
Vous pouvez également déduire les frais de location de coffret de sûreté pour abriter les investissements. Les gens pensent rarement à ces types de dépenses, mentionne-t-il.
L’Agence du revenu du Canada indique que les frais juridiques et comptables sont déductibles dans certaines situations. M. Chatwal explique que « les frais juridiques et comptables (sont déductibles) quand ils sont engagés en relation avec l’émission d’obligations, de débentures ou d’hypothèques, l’emprunt d’argent à certaines fins commerciales ou d’immobilisations, la création d’un endettement qui est un montant payable à certaines fins commerciales ou d’immobilisations et le rééchelonnement ou la restructuration d’une créance. » »
Vous pouvez habituellement déduire aussi les frais juridiques engagés pour obtenir une pension alimentaire pour conjoint ou pour enfants, pour percevoir une pension alimentaire en retard ou pour obtenir une augmentation du montant de la pension.
Dépenses d’investissement que vous ne pouvez pas inclure
Un grand nombre de dépenses d’investissement ne sont pas déductibles. Parmi les exemples de dépenses que l’ARC ne vous permet pas de déduire, on retrouve :
* Les intérêts payés sur le montant emprunté pour souscrire à un REER, un SSP, un régime enregistré d’épargne-études, un régime enregistré d’épargne-invalidité ou un CELI. * Les frais d’abonnement aux revues ou journaux financiers
Dans de nombreux cas, les dépenses que vous engagez présenteront des avantages fiscaux, mais elle ne seront pas appliquées en tant que dépenses d’investissement. Par exemple, les intérêts que vous payez sur votre prêt étudiant peuvent vous rendre admissible à un crédit d’impôt. Vous ne pouvez pas, toutefois, déduire ce montant comme une dépense d’investissement.
Incidence sur une déclaration
Étant donné que tout revenu d’investissement que vous gagnez est ajouté à vos revenus, c’est une bonne idée de profiter des dépenses d’investissement qui sont soustraites de vos revenus. En diminuant ces revenus, vous réduisez vos revenus imposables, ce qui peut vous placer dans une tranche d’imposition inférieure et réduire votre taux d’imposition.
Depuis 2013, l’ARC a établi les taux d’imposition des particuliers suivants :
* 15 pour cent pour les premiers 43 561 $ de revenus imposables * 22 pour cent pour tous les revenus entre 43 561 $ et 87 123 $ * 26 pour cent sur les montants entre 87 123 $ et 135 054 $ * 29 pour cent sur tous les montants de plus de 135 054 $
Même si votre tranche d’imposition demeure la même, disons 15 pour cent par exemple, un revenu imposable inférieur réduira quand même votre obligation fiscale. Par exemple, supposons que votre revenu imposable est de 30 000 $. Cela place votre obligation fiscale fédérale à 4 500 $ selon le taux de 15 pour cent, avant tout crédit d’impôt ou surpaiement. Si vous réduisez votre revenu imposable à 25 000 $, vous réduisez alors votre obligation fiscale à 3 750 $.
Documentation
Il est sage de conserver toutes les preuves de vos dépenses, y compris les reçus, relevés et factures. Selon l’ARC, même si vous produisez votre déclaration par voie électronique, vous devez quand même conserver tous vos documents dans l’éventualité où l’ARC les exigerait à une date ultérieure.
Références et ressources
- Gurpreet Chatwal, comptable principal, Brampton, Ontario
- Agence du revenu du Canada : Ligne 221 – Frais financiers et frais d’intérêts
- Site Web de la législation (Justice) : Loi de l’impôt sur le revenu
- Agence du revenu du Canada : Ligne 121 – Intérêts et autres revenus de placements
- Agence du revenu du Canada : État des revenus de placements
- Agence du revenu du Canada : Les taux d’imposition canadiens pour les particuliers – année courante et années passées