Devenir travailleur autonome crée de nombreux nouveaux défis, notamment en ce qui concerne l’impôt, mais ce travail supplémentaire s’accompagne également de nouvelles possibilités de réduire le solde dû chaque année.
Les travailleurs qui sont employés tiennent souvent pour acquise la relative simplicité des retenues d’impôt à la source, de la régularité et de la prévisibilité des revenus et de la dépendance à l’égard d’une seule source de revenus.
Les travailleurs autonomes sont toutefois responsables de consigner et de déclarer leurs revenus, leurs dépenses et, dans la plupart des cas, les taxes de vente sur les biens ou les services qu’ils fournissent, et ce, qu’ils soient officiellement enregistrés en tant qu’entreprise individuelle ou qu’ils gagnent simplement un revenu indépendamment de tout employeur.
Il est essentiel de comprendre ce qui est considéré comme un revenu d’entreprise ou une dépense d’entreprise pour remplir ses obligations fiscales tout en minimisant l’impôt à payer.
En ce qui concerne les revenus, l’Agence du revenu du Canada (ARC) exige la déclaration du revenu « d’une activité que vous exercez dans le but de réaliser un profit ou d’une intention raisonnable de réaliser un profit ». Ce qui est considéré comme une dépense d’entreprise peut toutefois être un peu plus compliqué.
« Que vous soyez fleuriste, consultant en informatique, mécanicien ou acteur en tant que travailleur autonome, ce qui est déductible d’impôt est presque toujours exactement la même chose », explique Bob Gore, associé directeur du cabinet comptable Robert Gore & Associates CPA, à Scarborough.
Le formulaire T2125 contient une liste complète des dépenses considérées comme déductibles par l’ARC pour les personnes qui gagnent un revenu de travail autonome. Les 21 catégories comprennent le loyer, les services publics, les impôts fonciers, les repas et les divertissements, les frais de bureau, les frais de carburant, les frais de déplacement et plus encore.
Pour calculer le revenu imposable des travailleurs autonomes canadiens, l’ARC soustrait les dépenses admissibles de leur revenu total. En d’autres termes, plus les dépenses approuvées sont importantes, moins l’impôt à payer est élevé. M. Gore insiste toutefois sur le fait qu’il ne faut inclure que les dépenses pour lesquelles on dispose des documents nécessaires.
« Une idée fausse que les gens ont souvent dans le monde du travail autonome est qu’un relevé bancaire ou un relevé de carte de crédit est suffisant pour l’ARC; ce n’est pas le cas », ajoute-t-il. « L’ARC exige les reçus originaux de tous les fournisseurs, qu’il s’agisse d’une facture de café, d’une photocopieuse ou d’un abonnement à un service de sauvegarde dans le nuage. »
Gore ajoute que les copies numériques sont considérées comme valables, par exemple les photos de reçus papier, mais que dans certains cas, elles ne suffisent pas. « Si vous achetez des fournitures de bureau, on ne vous demandera jamais pourquoi; mais si vous emmenez quelqu’un au restaurant, si vous lui achetez un cadeau de Noël ou si vous l’emmenez voir un match de hockey, vous devez avoir une trace de la personne avec laquelle vous étiez et de la raison pour laquelle la dépense est liée à votre entreprise », a-t-il déclaré.
Si plusieurs catégories de dépenses sont claires et nettes, certaines se situent dans une zone grise entre les frais professionnels et les frais personnels. Dans ce cas, les travailleurs autonomes doivent calculer la part de la dépense qui est considérée comme liée à l’entreprise.
« Si vous vivez dans un appartement de 1 000 pieds carrés et que vous disposez d’un bureau de 150 pieds carrés, 15 % de l’espace est considéré comme un bureau à domicile », explique M. Gore, ajoutant que, dans cet exemple, 15 % des coûts tels que les services publics et le loyer seraient considérés comme des dépenses professionnelles.
« Que ce soit la facture de cellulaire, le forfait Internet, l’ordinateur, le véhicule, l’endroit que vous louez ou dont vous êtes propriétaire, un pourcentage de toutes ces dépenses devient déductible à partir du moment où vous devenez travailleur autonome ».
En termes généraux, Emily Verrecchia, experte en fiscalité chez TurboImpôt Canada, affirme que toute dépense qui permet au travailleur autonome canadien de réaliser un profit est probablement déductible.
« Que vous utilisiez un bureau à domicile ou que vous conduisiez votre voiture pour rencontrer des clients, vous pourrez déduire une partie des dépenses nécessaires qui vous ont permis de gagner un revenu », explique-t-elle. « Il est important de déduire toutes vos dépenses d’affaires dans votre déclaration de revenus, car en plus de réduire votre impôt à payer, vous brossez le portrait le plus fidèle de la santé globale de votre entreprise. »
Les travailleurs autonomes canadiens ont jusqu’au 15 juin 2023 pour produire leur déclaration de revenus, mais ils doivent payer tout solde dû au plus tard le 1er mai 2023. Par conséquent, Mme Verrecchia leur conseille de préparer leur déclaration bien avant la date limite du 1er mai afin d’éviter les pénalités de retard.
Elle ajoute que la calculatrice des dépenses des travailleurs autonomes de TurboImpôt peut vous aider à maximiser vos économies d’impôt en estimant vos dépenses d’entreprise. Lorsque vous êtes prêt à remplir votre déclaration de revenus, TurboImpôt Travailleur autonome vous pose des questions spécifiques à votre secteur d’activité et trouve des déductions personnalisées afin de vous aider à découvrir des allègements fiscaux dont vous ignoriez même l’existence.
« Que vous ayez une petite entreprise, des revenus provenant d’un emploi à temps partiel ou toute autre activité intermédiaire, TurboImpôt est là pour vous aider » dit-elle.
Votre situation de travailleur autonome est prise en charge
Que vous soyez pigiste, contractuel ou entrepreneur indépendant ou que vous ayez plusieurs sources de revenus, TurboImpôt peut vous aider avec votre déclaration.
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