Par David Weedmark
Être propriétaire de votre entreprise comporte autant de responsabilités que de libertés. Cette affirmation vaut particulièrement pendant la saison de l’impôt. Même si vous n’avez plus à travailler sous l’œil d’un patron névrotique qui vous dit ce que vous devez et ne devez pas faire, il n’y a plus de tampon entre vous et l’Agence du revenu du Canada. Il n’y a personne en arrière-plan qui vous dit combien d’impôt vous devez payer, quand vous devez le payer et les montants que vous pouvez déduire. Voici cinq conseils fiscaux qui vous aideront à éviter de payer plus d’impôt que vous en devez.
Prenez connaissance de vos dates d’échéance
Si vous travaillez à votre compte, vous avez jusqu’au 15 juin pour produire vos déclarations de revenus; mais si vous devez de l’argent, le paiement est exigible le 30 avril. Vous devriez avoir une idée assez nette de votre situation fiscale avant cette date et vous pourrez ainsi envoyer un chèque avant de soumettre vos déclarations. Vous pouvez vous inscrire à « Mon dossier » ou à « Mon dossier d’entreprise » en ligne auprès de l’ARC et à « Mon dossier » auprès de Revenu Québec. Cela vous permet de connaître les dates d’échéance chaque année. Ajoutez les dates à votre calendrier personnel et activez les rappels pour qu’un message s’affiche au moins un mois avant la date en question.
Ne manquez pas de déclarer les déductions
Examinez les coûts que vous engagez pour exploiter votre entreprise et assurez-vous de disposer des reçus nécessaires pour déduire les frais correspondants. Au nombre des déductions les plus couramment demandées par les propriétaires de PME, soulignons celles qui visent les produits qu’ils achètent en vue de leur revente, les frais de location de matériel, les fournitures de bureaux, les frais bancaires et les assurances. Si vous avez invité un client à une partie de hockey, une partie du coût des billets – et du souper et des boissons qui vous aurez peut-être consommés par la suite – est également déductible d’impôt, à condition que l’activité soit directement reliée à la production de revenus.
Sachez ce que vous ne pouvez pas déduire
Il est d’une importance capitale de comprendre quels sont les frais d’entreprise déductibles et non déductibles d’impôt. Les frais de divertissement constituent un exemple type où l’on court le risque de demander une déduction au-delà du montant permis. Vous pouvez déduire de votre impôt jusqu’à 50 % du coût de la partie de hockey, et non la totalité des frais qui s’y rattachent. De plus, la déduction que demandez doit être égale à 50 % du moins élevé des montants suivants : « le montant effectivement payé ou payable à l’égard de ces articles » ou « un montant raisonnable à payer pour ces éléments dans les mêmes circonstances ».
Fractionnez un certain pourcentage de votre revenu
Selon la structure de votre entreprise et le travail que vous y effectuez, il pourrait être avantageux pour vous de confier une partie du travail à un membre de votre famille dont le revenu est inférieur au vôtre. Par exemple, le fait de rémunérer un conjoint au foyer pour assurer la tenue des livres pourrait lui donner droit à un salaire qui permettrait de réduire la facture d’impôt globale de votre famille lorsque le salaire en question est imposé au taux qui s’applique à ce conjoint et non à vous. Rappelons qu’il doit s’agir d’un travail légitime qui prévoit obligatoirement un salaire raisonnable, et ce, conformément à toute dépense déductible d’impôt. (Le fait de payer un enfant un salaire horaire 200 $ pour livrer des dépliants risque d’attirer l’attention de l’ARC.)
Planifiez
Au fur et à mesure qu’évolue votre entreprise, il faut absolument planifier en vue d’atténuer l’ampleur des incidences fiscales à venir. La TPS/TVH constitue un problème auquel les PME émergentes se trouvent couramment confrontées. Si votre chiffre d’affaires est inférieur au seuil de 30 000 $ pour les quatre trimestres précédents et que vous êtes considéré comme petit fournisseur, vous n’aurez peut-être pas à ajouter la TPS/TVH aux montants que vous facturez à vos clients, du moins pour le moment. Mais au fur et à mesure que votre chiffre d’affaires augmente, vous auriez avantage à obtenir un numéro d’inscription aux fins de la TPS/TVH, et ce plus tôt que plus tard. Si, à la fin d’un trimestre quelconque, vous constatez que votre chiffre d’affaires a atteint 31 000 $ et que vous n’avez toujours pas ajouté la TPS/TVH à vos factures, vous aurez à vous y inscrire et à payer au moins la TPS de 5 % sur ce chiffre d’affaires, en sus du montant que devez à l’autorité fiscale provinciale. Vous vous retrouveriez ainsi avec un solde à payer de 1 500 $.
Utilisez un logiciel d’impôt qui élimine les devinettes
Grâce à ces conseils et à un logiciel d’impôt qui recherche automatiquement tous les crédits d’impôt et déductions auxquels vous pourriez avoir droit, le fait de produire votre déclaration de revenus comme PME peut être simple comme bonjour. ImpôtRapide particuliers et entreprises est conçu pour aider les propriétaires de PME à franchir toutes les étapes.
Biographie de l’auteur
Auteur publié et conférencier professionnel, David Weedmark conseille entreprises et gouvernements sur la technologie, les médias et le marketing depuis plus de 20 ans. Il a été professeur de sciences informatiques au Collège Algonquin, a lancé trois entreprises couronnées de succès, en plus d’avoir rédigé des centaines d’articles pour différents journaux et revues à travers le Canada et les États-Unis.