Il peut y avoir bien des raisons qui expliquent pourquoi votre remboursement d’impôt est plus bas que l’an dernier. Si votre revenu a changé ou que vous n’avez plus droit à un crédit d’impôt ou à une déduction, cela peut entraîner un remboursement d’impôt moins important. Nul besoin de s’affoler – un remboursement d’impôt plus bas peut en fait être une bonne chose. Vous pourriez traiter votre remboursement d’impôt comme de l’« argent trouvé », mais un remboursement d’impôt est plutôt comme un prêt sans intérêt au gouvernement. « Bien des contribuables sont pris au dépourvu lorsque leur remboursement d’impôt diminue d’une année à l’autre, raconte James Collins, comptable professionnel agréé de Toronto. Si votre situation fiscale a changé récemment, cela peut entraîner un remboursement d’impôt plus faible l’année suivante. Il est important d’être prêt afin d’éviter toute surprise. »

Si votre situation de famille a changé récemment, cela peut entraîner un remboursement d'impôt plus faible l'année suivante.

Si votre situation de famille a changé récemment, cela peut entraîner un remboursement d’impôt plus faible l’année suivante.

Si vous êtes travailleur indépendant

La production des déclarations de revenus peut être plus complexe lorsqu’on est travailleur indépendant. Si vous avez récemment été mis à pied par votre employeur et que vous avez décidé de lancer votre propre entreprise, vous aurez la responsabilité supplémentaire de vous occuper vous-même de vos impôts. Lorsqu’une personne travaille pour une entreprise, les retenues à la source (l’impôt fédéral, les cotisations au Régime de pensions du Canada et d’assurance-emploi, et les impôts et cotisations provinciaux correspondants) sont prélevées automatiquement sur la paie et versées au gouvernement au nom de l’employé. Par contre, si vous êtes travailleur indépendant, personne ne fait ce genre de retenues pour vous. Cela peut se traduire par des montants importants en impôts à payer lorsque les déclarations sont produites. Si l’impôt fédéral à payer est de 3 000 $ pour l’année d’imposition courante (le montant est plus faible pour les résidents du Québec), vous devrez payer votre impôt par acomptes provisionnels trimestriels à partie de ce moment-là. L’impôt à payer sera peut-être plus bas, mais il vous faudra budgéter les paiements d’impôt durant l’année.

Perte de la déduction pour frais de scolarité

Si vous avez obtenu récemment votre diplôme collégial ou universitaire, vous avez le choix de transférer votre déduction pour frais de scolarité à votre parent, à l’un de vos grands-parents ou à votre conjoint, ou vous pouvez le reporter en avant jusqu’à ce que votre revenu imposable soit suffisant pour l’utiliser en entier. Si vous avez utilisé ce qui restait de votre déduction pour frais de scolarité durant les dernières années, vous pourriez avoir un choc quand elle sera épuisée. Selon votre palier d’imposition, vous aviez peut-être pris l’habitude de recevoir des remboursements de 2 000 $ ou plus, par exemple. En l’absence de la déduction pour frais de scolarité, celui-ci pourrait glisser sous les 500 $. Bien que ce ne soit pas quelque chose de nature à vous faire perdre le sommeil, il est important de savoir où vous en êtes quant au solde reporté de votre déduction pour frais de scolarité, afin de ne pas vous attendre à un gros remboursement d’impôt l’année où il sera épuisé.

Vos enfants grandissent

Un certain nombre de déductions liées au fait d’avoir des enfants diminuent évidemment à mesure qu’ils grandissent, pour finir par disparaître. Elles incluent la déduction pour frais de garde d’enfants (ligne 214); le montant pour les activités artistiques des enfants (ligne 370); le montant pour la condition physique des enfants (ligne 365); et les montants pour études et pour manuels (ligne 323), si vos enfants vous les transfèrent. Le fait de ne plus recevoir ces transferts peut réduire le montant de votre remboursement.

Vous avez récemment pris votre retraite

Si vous avez récemment quitté la population active, vos remboursements d’impôt (fédéral et provincial) peuvent être beaucoup plus faibles que l’an dernier. Voici pourquoi : lorsque votre chèque de paie est déposé dans votre compte bancaire, votre employeur a déjà prélevé des déductions à la source. Par contre, une fois que vous êtes retraité, certaines formes de revenus telles que le REER vous laissent choisir le montant des impôts qui sont prélevés. Si vous choisissez un montant plus faible, le remboursement au bout du compte peut être plus faible, voire nul. Si vous recevez une pension de votre employeur et que vous ne cotisez plus à votre REER, cela aussi peut entraîner des remboursements d’impôts plus petits.

Références et ressources

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  • marekuliasz/iStock/Getty Images